Pour le patron de Nvidia, l'IA concurrencera l'intelligence humaine dans cinq ans

Jensen Huang, le CEO de Nvidia, est le roi du pétrole depuis l’avènement de l’intelligence artificielle générative. Ses puces graphiques sont au cœur des capacités de calcul pour les modèles d’IA, il possède donc une position privilégiée pour « lire » le marché et ses progrès. Et d’après lui, l’IA pourrait bien égaler l’intelligence humaine très rapidement.

Si les capacités des IA génératives ne cessent de nous étonner, le revers de la médaille c’est l’angoisse que cette technologie devienne si puissante qu’elle nous fasse prendre des vessies (= des bots) pour des lanternes (= des humains). Une crainte exploitée par les géants de l’IA pour réclamer une régulation qui freinerait la concurrence !

Lire « Régulez-nous ! », « l’IA va détruire l’humanité »… Attention à ces « stratégies » des géants de l’IA, préviennent des experts

Il est vrai toutefois que les résultats produits par les bots, que ce soit pour le texte ou les images, sont d’ores et déjà impressionnants. Et ce n’est pas terminé. Dans les cinq prochaines années, prophétise Jensen Huang, les IA se montreront « assez compétitives » par rapport à l’intelligence humaine.

Nvidia Shield TV au meilleur prix Prix de base : 159 €

Le cofondateur et CEO de Nvidia s’exprimait à l’occasion d’une conférence DealBook organisée par le New York Times. Il a notamment expliqué que si l’apprentissage automatique était actuellement compétent pour des tâches comme la reconnaissance (de texte, d’objets) et la perception, cette technologie n’était pas encore en mesure d’effectuer des raisonnements en plusieurs étapes, « ce qui est une priorité absolue pour les entreprises et les chercheurs ». Et « tout le monde travaille dessus ».

Jensen Huang a aussi livré un souvenir, celui de la livraison du premier superordinateur IA au monde : il était destiné à OpenAI, après qu’Elon Musk — cofondateur du futur créateur de ChatGPT, qui a ensuite quitté le navire en 2018 — a entendu Huang parler de cette machine durant une conférence. Le CEO de Nvidia se dit aujourd’hui « heureux » que la situation se soit arrangée chez OpenAI après le pataquès invraisemblable du vrai-faux départ de Sam Altman.